Sur les bords de la
Moskova, « la maison sur le quai » est un immense complexe immobilier
sur 3 hectares qui regroupe 505 appartements sur 12 étages, 3 cours
intérieures, 24 entrées…
Un bâtiment destiné à l’élite
soviétique des années 30, des hauts fonctionnaires de l’Etat, mais aussi des
grands écrivains, des savants, des héros de la guerre, des vieux bolchéviques…
des gens connus comme Stakhanov (le mineur aux records), la mère de Khrouchtchev,
les enfants de Staline…
C’était une ville dans la
ville avec épicerie, laverie, salle de sport, bureau de poste, caisse d’épargne,
cinéma, jardin d’enfants… des équipements inédits pour l’époque comme le
téléphone dans chaque appartement, l’eau chaude fournie par la centrale thermique
voisine.
Des logements spacieux
avec des grandes pièces.
Mais à l’époque
stalinienne, la vie dans ce petit paradis est devenue une vie de peur
permanente. Pour ses habitants en majorité membre de l’appareil d’Etat
soviétique, 2/3 ont goûté à la répression, 300 sont morts.
La maison sur le quai est
l’œuvre d’un architecte soviétique, Boris Iofane, connu des hauts dignitaires
de l’Etat par sa première œuvre, le sanatorium Barvitcha, construit en 1929
pour l’élite du parti.
La maison sur le quai fit
sa renommée.
A la mort de Staline, le
bâtiment faisait peur et tomba un peu dans l’oubli.
La chute de l’Union
Soviétique lui permit de renaître avec une forte demande des
nouveaux riches du début du capitalisme.
Aujourd’hui, c’est une
adresse prestigieuse à Moscou avec un théâtre, un cinéma, 2 magasins et un
petit musée ouvert en 1989 pour ne pas oublier le destin tragique d’un grand
nombre de ses habitants.
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